Vers l’amour collaboratif : ce qui cloche chez Jacques Attali

Pourquoi des gens très intelligents et éduqués se mettent ils soudain à deconner à plein tube?

À partir d’un certain âge, cela peut être appelé “gâtisme ” mais Attali n’est quand même pas assez vieux pour ça…surtout que cela dure depuis un certain temps dans son cas..

Mais là il s’est surpassé !
Le mur du con a été franchi et de loin, on peut même se demander si ce n’est pas un nouveau record du monde…

Vers l’amour collaboratif

Pour les êtres humains, la même évolution est déjà en marche. Dans les sociétés modernes, plus personne n’est, heureusement, propriétaire de personne, mais on n’en est pas encore à considérer que chacun puisse partager celui ou celle –ou ceux– qui partagent sa vie avec d’autres. L’échangisme demeure marginal –et reste mal vu. Peut-être ne sera-t-on jamais prêt à une telle évolution. On peut néanmoins imaginer, dans la logique de l’économie collaborative, un monde où chacun serait libre d’avoir des relations avec d’autres que son partenaire principal, laissant ses amours présents avoir aussi des relations avec d’autres, en toute connaissance de cause, sans plus aucun sens de la «propriété» de l’autre. C’est déjà le cas pour une partie de la jeunesse, c’est la pratique de réseaux sociaux sur lesquels nombre de gens ont des relations, virtuelles, avec beaucoup d’autres, sans que cela signifie la propriété, ni même l’exclusivité, même pendant le moment du partage –qui ne reste pas toujours virtuel…
Cela pourrait advenir, de façon totalement transparente, dans la société réelle. Pour les gens comme pour les objets. Et «l’amour collaboratif» compléterait «l’économie collaborative». Cela bouleverserait fondamentalement la notion de famille et les conditions d’éducation des enfants, dont on ne peut imaginer, sans précaution majeure, qu’ils puissent être ainsi partagés.

Je me pose des questions angoissées sur le sens du dernier passage, sur le partage des enfants…

mais non, non, pas lui quand même!

Encore une fois il faut éliminer à mon avis la thèse du vieillard libidineux qui pete un câble…

Il y a quelque temps j’avais suggéré une hypothèse à propos des “troubles” d’Attali : lors de ses études à Polytechnique il a étudié les sciences dans une optique non d’ingénieur (cela c’est pour l’école d’application qui vient après l’X) mais quasi-philosophique, mais non pas à un niveau encore assez général : avec une rigueur rationnelle et mathématique, un souci du détail qui atteignent un seuil maximal.

C’était cela la spécificité de Polytechnique dans les années 60, et Finkielkraut quand il y enseignait récemment encore la philosophie tentait de maintenir cet “esprit” alliant rigueur scientifique et hauteur de vol.

Mais c’était mission impossible, après 40 ans ou plus de “déconstruction”.

Cette attitude vis à vis de la science, alliant rigueur intellectuelle et hauteur de vue, est bien proche du rôle que nous assignons ici à la philosophie qui peut s’appeler “idéalisme mathématisant” dans l’éducation qui serait idéale pour que les citoyens aient la faculté de donner un sens à leur existence en comprenant et mettant en œuvre ce qui est selon Brunschvicg:

l’unique vérité dont Dieu ait à nous instruire : l’expansion infinie de l’intelligence menant à l’absolu désintéressement de l’amour

Je pense qu’Attali, qui s’intéresse à l’art et à la littérature, à un sentiment obscur de cette tragédie personnelle qui a consisté à enterrer ce “talent”, cette formidable chance d’avoir pu recevoir cet enseignement, sous la boue de la politique mitterandienne et de la finance.

À ne pas confondre, cet absolu désintéressement de l’amour, dont parle Brunschvicg, avec “l’amour absolu” des romantiques qui est devenu le “grand amour pour la vie”, Grand Arcane promis par toutes les agences de rencontre pour moins cher que dans l’agence d’en face…bientôt ce sera en vente sur le bon coin!

C’est que le second, amour-éros, est de l’ordre de l’instinct, du plan vital; le premier, amour-Agapē (ἀγάπη), qui était l’objet du christianisme mais que celui ci a été impuissant à réaliser universellement, appartient au plan spirituel’ il est d’ordre céleste, chanté par Dante et par Balzac dans “Seraphita”.
L’amour collaboratif d’Attali ne peut mener qu’à des catastrophes car il introduit du vital-psychique dans le spirituel…comme dirait Belmondo tout cela se terminera en caleçons dans un placard, comme d’habitude en France…d’ailleurs ce nom ridicule d’amour collaboratif est déjà une catastrophe…

3 thoughts on “Vers l’amour collaboratif : ce qui cloche chez Jacques Attali

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